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La vérité,
toute la vérité, sur l'origine du Penish Band |
Oui. Bon. Vous avez sûrement lu ici ou là cette histoire invraisemblable à propos de la création du Penish Band, où l’on retrouve des normaliens passant leur temps à organiser un enlèvement dans les rues de Parthenay ou à profiter d’un jour de deuil national pour créer un groupe de pop musique au lieu de travailler à leurs chères études. Tout cela n’est bien sûr que sornettes et billevesées. La réalité des origines du groupe est, hélas peut-être, beaucoup moins romantique...
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C’est
à la toute fin du 19e siècle que 3 familles poitevines,
les Raoul, les Coulais (dont le nom s'américanisera en Cool)
et les Hubert s’expatrient vers les Etats-Unis. C’est la misère
en France, l’espoir d’une vie meilleure de l’autre côté
de la grande mer. Luís Maousé, réfugié espagnol
d’origine mexicaine, se trouve sur le même bateau en partance
de La Rochelle. Les 4 hommes sympathisent au cours de la traversée.
Leur amour de la musique en particulier les rapproche. |
Les enfants Hubert, quelques jours avant l'embarquement |
Luís Maousé,
au premier plan en chemise claire, travaillant dans le port des Minimes |
Dessin de l'arrivée à New York réalisé par Eugénie Hubert, l'arrière grand-mère d'Henri |
Les premiers
temps à New York sont durs. Mais il y a du travail pour qui ne
craint pas de souffrir. Les hommes sont embauchés à la construction
des gratte-ciel qui poussent comme des champignons à cette époque.
Et le soir, c’est le blues, le jazz, le jug… et la bière.
Le week-end, les 4 amis partent à vélo pour faire des bals
et ainsi ramener à la maison le complément nécessaire
pour nourrir leurs familles, qui comptent chaque année au moins
une tête nouvelle chacune ! Il faut dire que nos trois Poitevins
sont montés comme des baudets du Poitou et que Luís Maousé
est surnommé "El Toro"... |
En route vers le bal du dimanche après-midi dans une rue de Greenwich Village |
A gauche, Alphonse Hubert s'initiant au jug avec des amis après un bal |
A peine débarqué, Luís a rencontré l’âme sœur, et les 4 familles s’agrandissent à une vitesse incroyable. En 1929, les 4 familles comptent chacune entre 25 et 30 enfants ! Un impresario plus ou moins douteux a alors l’idée de monter le plus grand Big Band de tous les temps avec des musiciens issus uniquement des 4 familles : c’est le Big Bit Penis Band ! Le succès est foudroyant. Les clubs s’arrachent l’orchestre, les propriétaires de salles de spectacles à l’entour font construire des scènes spéciales pour l’accueillir, les radios font agrandir les studios, des fabriques de cordes de guitare ou de pavillons de trombones fleurissent ici ou là.
On n'a malheureusement retrouvé aucune photo de l'ensemble du Big Bit Penis Band. |
Les garçons Coulais réunis pour une session à Radio Big Appel vers 1927 |
Quelques garçons Hubert et Raoul
choisis
pour enregistrer
un disque avec Cab Calloway
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Augustina Maousé avec tous ses enfants
devant la maison familiale, juste avant une répétition |
Hélas,
des spéculateurs véreux flairent la bonne affaire. Des transactions
financières douteuses voient le jour. Il semble, selon certains
témoignages,
qu’Al Capone
lui-même ait fait un jour le déplacement
depuis Chicago pour sentir le coup, sans suite. Toujours est-il que
le 24 Octobre 1929… Crac ! Ou plutôt, krach ! Wall Street s’effondre.
Une crise économique sans précédent s’installe. Les leaders du BBPB sont tout de suite désignés
comme responsables du krach boursier, et livrés à la vindicte
populaire par les journaux de l’époque. Les 4 hommes sont
contraints d’abandonner leurs familles et de s’exiler. Secrètement,
ils profitent de la traversée de Charles Lindbergh pour regagner
la France… |
24 octobre 1929, le jeudi noir : la bourse de New York vient de s'effondrer, les petits porteurs accourent à Wall Street |
Files de chômeurs dans les rues |
Julien Raoul, le grand-père de Justin, vient de négocier avec Charles Lindbergh la traversée des 4 recherchés |
Et, en fait, les membres du Penish Band actuel ne sont que les descendants de ces 4 hommes. Au début des années 1990, saisis par la force mystérieuse du destin et un sens du devoir quasi divin, ils se rencontrent et décident de faire revivre une bonne partie du répertoire de leurs aïeux. Et pis c’est tout. |
Heu... j'ai dit : "Et pis c'est tout !"
Aaaaah ?!... Vous ne me croyez pas ? C'est ça ?... Eh bien, écoutez donc, tiens ! |
Big Bit Penis
Band entre 1925 et 1930 |
Penish Band actuel |
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